«Son chemin vers le Corporate Governance»
Article
j:mag - lifestyle et citoyenneté
Juillet 2003
______________________
GOUVERNANCE - La mauvaise gestion du conseil d'administration de certaines entreprises, telles que Swissair, Enron et Worldcom, a poussé les nouveaux membres des conseils d'administration à instaurer une nouvelle politique d'entreprise et une gouvernance de celle-ci.
C'est précisément sur ce sujet qu'a porté le débat du First Tuesday du 1er Avril 2003, qui a eu lieu à Genève.
Olivier Terrettaz, l'un des orateurs de cette conférence a su interpeller les personnes présentes en prétendant "qu'un conseil d'administration ne sert à rien".
Propos recueillis par Elisabete Marques et Rosaline Papaux, étudiantes à la Haute École de Gestion de Genève (HEG)
Portrait
À ses début, rien ne laissait présager un futur aussi prometteur
Né le 25 janvier 1967 à Genève, Olivier Terrettaz y a suivi sa scolarité obligatoire et a obtenu son diplôme de Commerce de Malagnou. Ensuite, pour parfaire son anglais, il est parti six mois en Angleterre.
À son retour et pour des raisons personnelles, il entre dans la vie active et laisse les études de côté. Il débute dans la vie professionnelle en 1987 à l'UBS par un stage all-round. Puis il travaille dans un laboratoire pharmaceutique en tant que responsable financier administratif. En 1992, il s'inscrit à l'ESCEA, ancienne dénomination de la Haute École de Gestion. En cours d'études, un ami lui demande de l'aide afin de développer une entreprise, ce qu'il ne peut refuser… et de ce fait, met ses études entre parenthèses.
Sans le savoir, les esquisses de son futur se dessinent peu à peu C'est en 1996, lorsqu'il se met à son compte, qu'il commence à se documenter sur les conseils d'administration, puisqu'il travaillait comme secrétaire externe. Durant cette période, il suit un séminaire à la FSP qui lui fait prendre conscience de l'importance d'un conseil d'administration. Cela l'a tout naturellement amené à se pencher sur les dysfonctionnements de ces derniers. À la fin des années nonante, le concept de Corporate Governance fait son apparition en Suisse avant de s'évaporer aussitôt.
C'est en 2000 que les choses prennent véritablement forme pour Olivier Terrettaz En 1999, il reprend ses études d'économiste d'entreprise à la Haute Ecole de Gestion de Genève. Grâce à toute la documentation qu'il a recueillie entre 1996 et 2000 sur les conseils d'administration, il décide de présenter à la fin de ses études, un mémoire portant sur ce sujet.
Son mémoire sur les conseils d'administration suisses intitulé "Comment adapter son conseil au regard du gouvernement d'entreprise" traite du rôle stratégique que doit jouer le conseil d'administration dans une entreprise et annonce une série de recommandations à ce sujet. Monsieur Alexandre de Banoff a dirigé le travail et Monsieur André Baladi, cofondateur de l'International Corporate Governance Network, a officié comme juré-expert. Son mémoire a obtenu le prix 2002 de la Société Suisse d'Organisation (SGO), qui ne le récompense pas seulement pour son travail mais aussi pour son engagement en faveur de l'éthique d'entreprise.
L'étudiant devenu expert Par son travail scientifique très documenté (335 pages) et critique sur l'organisation des conseils d'administration et par ses recherches sur le Corporate Governance, il a acquis une expertise dans ce nouveau champ en économie.
Il est membre de l’European Corporate Governance Institute (www.ecgi.org) et intervient comme orateur et modérateur lors de séminaires et conférences qui portent sur son domaine de prédilection.
On peut également lire le développement de ses idées et recommandations au travers d'articles rédactionnels dans divers journaux et revues économiques.